La médiathèque Matéo Maximoff est située au 59 rue de l’Ourcq, à Paris, dans le 19e arrondissement. C’est une bibliothèque associative qui a été créé en 1949 par l’association Études tsiganes, gérée depuis 2004 par la Fnasat-Gens du Voyage. La médiathèque Matéo Maximoff réunit une bibliothèque d’ouvrages et de revues, de mémoires, de thèses ainsi que des archives documentaires, visuelles et sonores sur les mondes tsiganes. Elle propose également un fonds spécifique en langue romani.
Depuis 2014, elle porte le nom de l’un de ses fondateurs, l’écrivain rom Matéo Maximoff, dont elle abrite les archives manuscrites, photographiques et filmographiques.
La médiathèque a pour mission de rassembler et de diffuser les informations concernant les Tsiganes/Gens du Voyage (Roms, Sinté, Manouches, Gitans, Yéniches, etc.), de rendre compte de l’actualité nationale grâce à son fonds spécialisé, de constituer une mémoire tsigane partie intégrante du patrimoine national et européen, et de favoriser les rencontres entre communauté et la production artistique.
Tout au long de l’année, la médiathèque organise des événements : rencontre, expositions, projections, concerts, lectures, etc.
Le centre de ressources
Rassemble et diffuse les informations concernant les Tsiganes/Gens du voyage (Roms, Sinté, Manouches, Gitans, Yéniches..)
Rend compte de l’actualité nationale et internationale grâce à son fonds spécialisé (livres, revues, documents sonores, vidéos).
Constitue une mémoire tsigane partie intégrante du patrimoine national et européen.
Favorise les rencontres entre communautés et la promotion artistique.
Horaire d’ouverture
Lundi, mardi, jeudi, vendredi de 14h à 18h et le mercredi de 10h à 12h 30 et de 14h à 18h (avant de vous déplacer merci de prendre rendez-vous au 01.40.35.12.17 pour vous assurer de la disponibilité de la salle de lecture et de la présence de la documentaliste)
Services
- Consultation sur place
- Prêt de livres, CD, consultation du fonds audiovisuel
- Recherches documentaires à partir de la base de données informatisées
- Rencontres thématiques au siège de la FNASAT
LE CATALOGUE
Composition du fonds
- 5 000 volumes (livres, mémoires, thèses, rapports, articles de revues…..)
- 50 titres de revues spécialisées
- 2 000 documents sonores
- Collection de la revue Etudes Tsiganes depuis 1955
- Revues de presse
L’ensemble des documents de la médiathèque est répertorié dans un catalogue accessible en ligne (certains documents sont disponibles en format numérique ou en ligne).
LE FONDS NUMÉRISÉ
Le fonds numérisé est issu de deux corpus spécifiques : la collection de la revue Études tsiganes, de 1955 à 1992 et la collection de la revue Monde Gitan, de 1967 à 1992. Ce fonds est disponible sur Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF.
Ces deux périodiques documentent l’histoire des populations tsiganes, nomades et gens du voyage, leurs présences en France, la diversité de leurs expressions et productions culturelles, ainsi que les politiques publiques relatives à ces populations.
ACTUALITÉS
Pour connaître les actualités de la médiathèque Matéo Maximoff et des mondes romani : abonnez-vous à la page Facebook de la médiathèque Matéo Maximoff.
PROGRAMMATION
Pour connaître la programmation de la médiathèque Matéo Maximoff et suivre l’actualité romani : abonnez-vous à la page Facebook de la médiathèque Matéo Maximoff.
EXPOSITIONS VIRTUELLES
Le propos de cette exposition est double : rendre hommage à Raymond Gurême et « continuer la route » qu’il a tracée. Le chemin de mémoire c’est celui qu’il a engagé tout au long de ces années pour sortir de l’oubli sa propre histoire, celle de sa famille et de tous ceux qui n’ont pas pu parler ou que l’on n’a pas écoutés, plus de 6500 « Tsiganes », « nomades » « Gens du Voyage », internés arbitrairement dans les camps d’internement en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Le chemin de résistance est celui de son combat pendant la guerre et de son engagement contre toutes les injustices, tout au long de sa vie.
L’exposition retrace l’histoire personnelle et familiale de Raymond Gurême dans le contexte de l’histoire globale des « Gens du Voyage » au XXe siècle. En s’appuyant sur le récit de vie emblématique de Raymond, cette histoire s’incarne et devient accessible au public le plus large à qui nous destinons cette exposition, notamment les plus jeunes, à partir du niveau « collège ».
Katarina Taikon (1932-1995) a été une pionnière du mouvement des droits civiques des Roms en Suède, menant un combat personnel et politique acharné pendant des décennies. N’ayant pas eu accès à l’école dans son enfance, la militante a appris à lire à l’âge adulte avant de devenir l’un des auteurs de livres pour enfants les plus lus en Suède.
En 1963 elle publie son premier livre Zigenerska récit autobiographique qui dénonce les conditions de vie faites au Roms dans son pays. « Je ne sais pas comment les gens vont réagir à mon livre, tout ce que je sais, c’est que c’est le début d’une longue lutte. »
C’est ce parcours que nous vous invitons à découvrir.
Mateo Maximoff (1917-1999) né d’un père rom kalderash et d’une mère manouche est une figure illustre du monde romani dont l’œuvre romanesque, traduite dans de nombreux pays, est mondialement connue. Il fut l’un des premiers écrivains à témoigner du génocide des Roms pendant la Seconde Guerre mondiale. Lui-même fut interné avec sa famille dans les camps d’internement français.
Ses récits épiques puisent dans la chronique familiale. Yono, l’arrière grand père de Matéo, esclave comme de nombreux Roms dans les principautés roumaines au XIXe siècle, a inspiré le héros de son roman « Le prix de la liberté ». Les histoires fantastiques et les contes transmis par les Roms à la veillée, imprègnent ces romans.
C’est ce patrimoine et ce parcours exceptionnel que nous vous invitons à découvrir.
