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Programme européen pour le développement d'initiatives locales
pour l'inclusion des Roms et des Voyageurs

Bulgarie, Slovaquie, Roumanie, France

 

PROJETS EN COURS

 

« Les principaux objectifs de ce programme se réalisent à travers le développement de 6 initiatives locales. 5 projets sont menés en Europe de l’est (Bulgarie, Roumanie et Slovaquie). Une initiative française est soutenue à Bordeaux. Vous trouverez ci-dessous le descriptif de ces 6 projets. »

 
SLOVAQUIE ROUMANIE BULGARIE FRANCE
KESAJ TCHAVE : Accueil de jour d'enfants des bidonvilles autour d'activités d'expression artistique ARDC : Médiation interculturelle et développement communautaire en milieu rural YOUTH ALLIANCE : Prévention et sensibilisation en milieu scolaire à l'appui d'un logiciel ADAV 33 : Formation professionnelle qualifiante et validation des acquis de l'expérience
SVATOBOR POD OBLIKOM : Formation professionnelle au métier d'agriculteur biologique CRCR : Formation professionnelle continue des enseignants travaillant en romani

 

LES PROJETS SOUTENUS EN SLOVAQUIE

Projet : SUPER DJIVES SUPER JOURNEE

Descriptif :

Dans le cadre du projet Super journée, l'Association Kesaj Tchave organise des activités artistiques quotidiennes (musique, chant et danse) avec des jeunes gens et des enfants tsiganes de la ville de Kežmarok et des communautés roms environnantes. Le but de ce projet est de se servir de la musique comme d'une source de communication. Il contribue en outre à l'acquisition de compétences et d'aptitudes artistiques, à la connaissance de la tradition tsigane, ainsi qu'au développement d'aptitudes pratiques permettant l'orientation et la réalisation professionnelle de Tsiganes adultes.

Les conditions de vie dans les trois osada (mot pour désigner des bidonvilles), Rakusy, Velka Lomnica et Kubahy, dans lesquelles vivent les enfants sont très dures. Ces lieux de vie sont éloignés de 2 à 3 kilomètres des villages slovaques, n'ont pas de moyens de transport pratiques, pas d'infrastructure sociale et la plupart des logements sont très mal entretenus. Il ne serait pas exagéré de dire que les conditions de vie de ces trois osada illustrent les plus mauvaises conditions de vie de l'Europe centrale. Les Tsiganes qui y habitent sont dans leur immense majorité frappés d'un chômage durable et ne vivent que grâce à l'assistance sociale. La plupart des enfants sont socialisés à un degré fort peu élevé, ne sortent pratiquement pas des osada et ont une piètre expérience d'une vie " normale ". On ne peut évaluer le nombre exact des Tsiganes qui sont l'objet potentiel du projet, à cause des nombreuses migrations (temporaires ou permanentes) qui les touchent, surtout en direction de la République tchèque, mais aussi de différents pays d'Europe occidentale (la Belgique, la Grande Bretagne) mais l'association Kesaj Tchave accueille sans discrimination de nombreux enfants1.

Dans ce contexte, il va sans dire que l'activité de l'association est accompagnée d'un certain nombre de difficultés. Tout d'abord, malgré les contacts établis avec les autorités locales et les institutions culturelles, ces dernières ne se sentent pas suffisamment concernées par le projet. D'autre part, le déplacement des enfants des différentes osada jusqu'à Kežmarok, où ont lieu les répétitions de l'ensemble et le retour dans leurs localités, soulèvent de nombreux problèmes. Ensuite, les répétitions de l'ensemble se déroulent dans le couloir qui jouxte l'entrée d'un immeuble d'habitation, donc sans chauffage, ni point d'eau indépendant.

Malgré toutes ces difficultés, les résultats obtenus jusqu'à présent et, surtout, l'enthousiasme des enfants et des adolescents qui participent au projet, sont vraiment impressionnants et le projet acquiert pour eux des dimensions pratiques importantes.
Le travail de l'association ne s'arrête pas aux répétitions. Il comprend aussi un contact permanent avec leurs parents, d'autant plus que le projet a aussi ses dimensions internationales et européennes et que les responsables doivent convaincre les parents de leur confier leurs enfants.

Ivan Akimov qui est responsable de cette association, est par ailleurs musicien professionnel. Ainsi, il prépare des spectacles avec un noyau régulier composé d'une trentaine d'enfants et les emmènent sur les routes européennes. Par ce biais, l'association offre aux enfants des perspectives plus attrayantes qui apprennent au travers de ces activités à concilier loisir et discipline, à se produire dans un nouvel environnement social, à renouer avec leur héritage culturel, à se présenter au monde extérieur sous un jour plus positif.
Avec le recul de dix années d'action, l'association constate aujourd'hui que les anciens jeunes trouvent du travail plus facilement et sont recherchés tant pour leurs aptitudes professionnelles que pour les qualités personnelles qu'ils ont développées au sein de la troupe.
Sur son passage, cette association développe des partenariats particulièrement nombreux en France. Ces partenariats ont amené l'association jusqu'aux terrains des bidonvilles d'Ile de France. En effet, en lien avec les acteurs locaux, depuis le mois de novembre 2008, les Kesaj Tchave, responsables et enfants, vont régulièrement à la rencontre des enfants roms d'Ile de France, plus particulièrement à Aubervilliers, Montreuil et Saint Denis. Certains enfants de ces bidonvilles ont ainsi pu participer cette année au festival des Musiques du Monde d'Aubervilliers, au concert spectacle de Montreuil et au concert des Ogres de Barback qui s'est tenu au Zénith de Paris.

L'atout de l'association est de dialoguer de manière directe très rapidement avec les familles sur leurs conditions de vie et leur situation tout en offrant un cadre d'épanouissement aux enfants via la musique. L'association met en lumière ces enfants qui vivent le plus souvent dans l'ombre de logements délabrés.

Du point de vue global, le projet favorise la conservation des traditions musicales tsiganes, ce qui favorise de son côté la consolidation de l'identité de la communauté, l'amélioration de sa réputation au sein de la société, et contribue ainsi à l'intégration sociale à part entière des Tsiganes 2. Mais s'il fallait ne retenir qu'une seule composante de ce projet, ce serait sans aucun doute la participation des jeunes roms qui font vivre pleinement ce projet.

Extrait de l'article paru dans la Revue Etudes Tsiganes n° 31-32 "Roms"

Juin 2008

Chers amis,

Voici maintenant une semaine que nous avons quittés les routes françaises, et enfin, un dimanche calme se profile me permettant de vous envoyer quelques lignes sur nos pérégrinations qui ont suivies notre départ de Decazeville. C´était un départ en apothéose, on ne pouvait mieux imaginer que cette soirée pour clore la tournée... cela finissait aussi bien que cela commençait a Grenoble! Ces soirées étaient à l´image de tout notre séjour en France, qui compte parmi les mieux réussis jusqu´à lors. Pour nous tout cela tenait du conte de fées, tout avait l´air si simple et pas compliqué,... comme cela peut l´être du moment que se rencontrent des hommes de cœur et de bonne volonté. Merci a vous tous, qui avaient œuvre et risqué pour que ces " événements " puissent se réaliser. Ce merci a été prononcé a voix basse, dignement, au fond des cabanes lorsque nous sommes rentrés, par les enfants et leurs parents, qui jusque là ne concevaient même pas que quelque chose de semblable puisse exister. Ce qui est formidable, c´est que nous sommes tous conscients que cela est aussi valable dans l´autre sens, et que les moments que nous avons passés ensemble, étaient sous le signe d´échanges, communications et enrichissements mutuels.
Noter premier arrêt était à Hradec Kralové, ville tchèque a quelques 100 km à l´est de Prague. Nous y sommes arrivés lundi matin, plus tôt que prévu. Cela a permi a tout le monde de récupérer - tous ont dormi dans le car jusqu'´a midi, ensuite nous avons pu profiter d´un couloir du théâtre de marionnettes comme vestiaire, devant lequel allait se dérouler le festival. Les couloirs, nous avons l´habitude, les gens étaient plutôt sympas, le public et les participants étaient presque que des Tsiganes du coin. L´ambiance était bon enfant, et malgré la bière à profusion, il n´y n'avait aucun incident. Nous avons eu un gros succès, et si l´on n´avait pas a déplorer une de nos guitares qui a disparu dans la foule, tout s´était bien passé. Après le spectacle, un peu avant minuit, nous avons repris la route, direct pour la Slovaquie cette fois-ci. Nous sommes arrivés á Kežmarok au petit matin, le temps de ramener tout le monde chez soi, nous étions prêts a commencer la course de vitesse qui consistait à payer toutes les factures, dettes et impayés qui s´étaient accumulés avant notre départ. Heureusement, que le surplus réalisé à Autrans nous a permis de faire face a ces échéances, et, exceptionnellement, nous ne sommes pas dans le négatif au retour de tournée. J´ai même réussi dans les minutes qui ont directement précédées notre départ, à finaliser une demande de subvention, et de l´envoyer lundi 30, dernière limite, à notre gouvernement. Si cela passe, cela nous apporterait de quoi tourner pour 6 mois et d´acquérir du matériel de musique performant, pour s´attaquer aux grandes scènes, puisque, visiblement, le public en redemande !
Hélas, dès la deuxième journée de notre retour, un événement grave était à déplorer - le décès du père de Rastik - le petit blondinet qui chantait et dansait en soliste. Pour ceux qui ont fait le voyage a Rakusy, son père, c´était Vlado, l´homme à très forte corpulence, chez lequel nous nous retrouvions pour nos répétitions là bas. C´était un homme très sage, un ami a nous tous, chez le quel nous pouvions débarquer à 40 à n´importe quel moment pour une répétition, sa maison - une pièce, nous était toujours ouverte. Il a succombé à une crise cardiaque. A 38 ans il laisse derrière lui 9 enfants, dont Rastik et le petit Tomas qui ont fait parti de la tournée.
Le lendemain nous devions partir pour Nitra, ou nous avons déjà signé un contrat pour une prestation en direct a la TV slovaque. C´était peut être mieux de partir, l´action refoule la douleur. Nous avons emmenés avec nous aussi le petit Rastik, et je crois que nous avons bien fait.
Nitra est a 300 km de chez nous. C´est un des berceaux de la culture slave dans notre région. Nous avons du partir tôt le matin pour être sur place pour les essais avec la caméra, ensuite pour la répétition générale et pour le direct a 20h50. Je ne soupçonnais pas l´ampleur de l´événement. C´était la commémoration officielle de la venue du christianisme en Slovaquie. Le 4 juillet est devenu fête nationale, ce qui m´avait échappé un peu jusque là, donc tout le gratin politique et show biz était la... et nous parmi ce beau monde, égaux a nous mêmes, sans aucune prétention ni scrupule, nous avons emporté haut la tête cette soirée de gala retransmise en direct par notre télé nationale. Il n´y avait que du top, de l´opéra, du symphonique, du techno moderne et j´en passe... et vers les trois quart du spectacle, quand tout le monde en avait déjà marre de ce " m´as tu vu " sur scène, nous sommes arrivés, avec Erik, Janka et Rastik en tête... et ce fut le triomphe! Personne, même les politiques blasés et les chanteurs adulés, n´ont pu résister a ce déferlement de plaisir d´exister par la musique. Ensuite à la réception, c´était pareil, on dirait que les mômes sont fait pour cela, ils s´empiffraient de tout ce qui était a la porté de la main, et au moins, pour une fois, les deniers du contribuable ont vraiment servi la bonne cause...
Cela nous à fait de nouveau rentrer au petit matin, pour quelques heures de sommeil avant la route pour ramener a la maison ceux qui ont été expulsés a la frontière hongroise. De nouveau 4 heures de voiture à l´aller, pareil au retour. Sur place nous apprenons que Viktor doit partir le lendemain dans une colo de vacances, puisqu´il est sous curatelle. Sa soeur ainée, Kamila, qui s´est enfuie en Angleterre, doit rentrer au plus vite, sinon elle sera recherchée par l´Interpol, car elle n´a que 15 ans, son père doit aller en tôle la semaine prochaine, il nous prie à genoux de lui donner un peu d´argent pour aller a l´hôpital avec le petit dernier qui crache le sang et au retour nous nous arrêtons a Kubachy, d´ou viennent Irena et Stela, pour essayer de porter conseil pour une histoire de rixe avec un policier en civil, ancien champion de kick boxing, éméché, il s´est battu avec quelques jeunes de la bas, s´est fait casser la figure par un petit jeunot, alors, blessé surtout dans son amour propre, il en a fait mettre 5 sous les verrous. Mais parmi eux, le père de Stela, qui a déjà eu des ennuis avec la justice, et qui, même pour celas risque très gros. Donc nous allons essayer de trouver un avocat, mais, hélas, sans grand espoir.
Voici donc, notre actualité. Demain, l´enterrement, après, tout de suite la préparation au festival de Kežmarok, qui aura lieu en fin de semaine prochaine et qui est l´ocasion de se présenter devant les siens. Il faudra recoller les morceaux, comme d´hab. Les musicos sont aux 4 coins du monde, Ferko a du partir pour un chantier a Prague, d´ailleurs il n´était pas avec nous pour la télé, Maros nous a rejoint juste une heure avant la retransmission. Là, nous avons du rapatrier les anciens, il faudra sans doute faire qu´avec des nouveaux, ce qui ne me dérange pas plus que ça, mais met hors d´elle Héléna, qui ne voudrait présenter qu´une image absolument parfaite du groupe et des Tsiganes. Sans petits débutants attendrissants a nos yeux, qui représentent pour elle la misère de son peuple qu´elle préfèrerait ne pas avoir à montrer. Mais comment faire, en étant constamment rattrapés par cette réalité a là quelle la scène est le seul échappatoire...
Encore une fois, grand merci a vous tous, grand bonjour de la part de tous les Kesaj Tchave, qui vous portent dans leurs cœurs. Si vos chemins vous mènent jusqu´a chez nous, vous serez toujours les bienvenus
Alors, à bientôt

Ivan

KESAJ TCHAVE
Contact
: Ivan Akimov
Hradné námesstie 87/9,
060 01 Kežmarok,
Slovaquie
+421 52 77 31 078

http://www.myspace.com/kesajtchave
email : kesaj.tchave@gmail.com

1, 2 : Le programme roms & voyageurs en Europe centrale et orientale, Elena Marushiakova, Vesselin Popov, Studii romani

 

 

 

Projet :"I WANT TO BE AN ECOLOGIC FARMER !" (" Je veux être un paysan écolo ! ")

Description :

L'association Svatobor pod oblikom, créée en novembre 2006, intervient dans la région de Presov où l'on constate une extinction des villages et dans lesquels il reste essentiellement des personnes âgées et des Roms.
L'objectif de l'association Svatobor est de développer une ferme écologique dans une démarche d'économie sociale et solidaire. Dans ce cadre, elle a formé une trentaine de personnes résidant dans les environs de Vranov : chômeurs de longue durée ou jeunes issus d'un orphelinat, roms et non roms.
Les participants ont été choisis pour leur situation sociale et leur motivation et, en lien avec l'Anpe locale, l'association a mis en place des contrats de travail pour 10 personnes tandis que les 20 autres participants participent au programme de remise en activité de l'Anpe.
Concrètement, quotidiennement, l'association prévoit des activités pratiques dans la ferme. Il s'agit d'apprendre à faire du compost, à préparer les sols, à semer, planter et entretenir les cultures, à utiliser et entretenir les outils et machines agricoles, à organiser et gérer le planning des tâches, à assimiler les règles de sécurité. Le projet met aussi l'accent sur les cours théoriques où les participants s'expriment ouvertement et abordent les sujets qu'ils souhaitent d'un point de vue technique mais aussi d'un point de vue humain et relationnel. Tout au long du projet, les participants recensent les données agraires, les évènements, les évolutions, leurs observations. L'association réalise sur cette base un herbier afin d'apprendre à connaître les plantes, notamment médicinales, plus efficacement. En fin de projet, les participants présenteront et analyseront leurs expériences respectives et les compétences acquises. Cette dernière étape doit déboucher sur l'obtention d'un certificat de formation en agriculture biodynamique.

Le projet de cette association a l'intérêt novateur de participer à la formation et l'insertion économique de Roms et de non Roms tout en participant au développement de l'agriculture écologique et organique. Surtout, il produit des résultats très concrets :
- la remise en activité et la formation de 29 personnes sans emploi et non qualifiées au métier d'agriculteur bio
- l'emploi de 10 personnes dans la ferme
- la re-sociabilisation de personnes en situation de forte exclusion
- le rapprochement communautaire entre Roms et non Roms

Le projet doit parvenir graduellement à l'autofinancement. Grâce à ses relations déjà développées avec les institutions régionales, à ses contacts au sein des réseaux de distribution de produits biologiques et à l'intérêt des producteurs de médicaments et cosmétiques pour les plantes médicinales, l'association bénéficie d'un potentiel de débouchés qui lui permettront de devenir économiquement autonome une fois l'activité installée.

Actualité

* composting

* Embedding the tree trunks injected with the Pleurotus ostreatus

* preparation of the soil before the plantation

 

* The vegetables and healing herb plantation

* Upkeep of the healing herbs, vegetables and fruit trees
(eg. Hoeing or holding to)

* Crop collection…
… e.g. pumpkins and zucchini …

… Calendula officinalis

* healing herbs drying

 

* others practical works in the gardening-e.g. :
… lawn mowing …

 

… field changes on the fruit tree garden

* hoeing the hedgerow

 

* gardening fields- pictures of the vegetables/herbs gardens

SVATOBOR POD OBLIKOM
Contact : PhDr. Štefan Straka

Durdoš 60,
094 31 Hanušovce nad Toplou,
Slovaquie
+421 90 27 20 064

svatobor@centrum.sk

 

LES PROJETS SOUTENUS EN ROUMANIE

Projet : SANS BARRIERES ! DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE INCLUSIVE DANS LES COMMUNAUTES RURALES

Description :

Le projet a pour objet d'intervenir auprès des habitants de zones rurales des régions de Dolj, Mehedinti, Valcea ?t Olt (la région d'Olténie, sud de la Roumanie).

Les positions socio-économiques des habitants de ces régions varient et se distinguent considérablement les unes des autres. Sur l'un des pôles se trouvent les Tsiganes qui habitent les fameux " palais tsiganes " (à Craiova, Strehaia, Drobeta - Turnu Severin et d'autres villes), dont la plupart sont engagés dans la sphère de " l'économie informelle ". En revanche, une grande partie des Tsiganes de ces quatre régions, surtout ceux qui vivent à la campagne, n'ont pas d'emplois permanents, et leur niveau de vie est relativement peu élevé1.

De manière inévitable, on assiste ces dernières années à un phénomène de masse de migrations de Tsiganes des campagnes vers l'Europe de l'Ouest. Ces personnes sont employées temporairement (légalement ou illégalement) pour accomplir un travail non qualifié à l'étranger, en Italie, en Grèce, en Espagne et en France et cela ne manque pas de porter conséquence aux relations interethniques, à la scolarisation des enfants et au développement économique et social de ces zones.

Dans ce contexte, le projet de l'ARDC est d'encourager des activités locales afin de contribuer à la cohésion sociale et culturelle de ces régions tout en intensifiant le dialogue et la connaissance mutuelle entre des membres de la communauté rom et des autres habitants.

Le projet prévoit la mise en place de structures locales, susceptibles d'attirer et de gérer des ressources humaines et financières dans le cadre de partenariats entre les représentants de l'administration publique et les communautés bénéficiaires.

Pour atteindre ces résultats, des représentants de l'ARDC, qui ont reçu une formation les préparant à travailler avec les Tsiganes et au développement communautaire de communautés rurales, interviennent dans huit villages. Par ailleurs, des activités culturelles et festives visent à mettre en réseau les communautés participant à ce projet.


Pour sélectionner les 8 communautés participantes, ARDC a organisé des réunions publiques en partenariat avec les services de préfecture des 4 régions.
A l'issue de ce processus, les villages suivants ont été retenus : Iancu Jianu et Gradinari pour le département d'Olt, S?lcuta et Catane pour le département de Dolj, Eselnita et Tamna pour le département de Mehedinti, Lalosu et Sirineasa pour le département de Valcea. Le choix de ces communes est justifié du point de vue de l'absence d'organisations locales au sein des communautés tsiganes qui y résident.

L'environnement du projet :

Dans ces quatre régions cohabitent des représentants de différents groupes tsiganes, dont la plupart sont d'anciens nomades. Certains s'identifient comme des Kâldarari. D'autres encore se présentent comme Kositorari, Karamidari, Ursari. Dans ces régions, résident aussi des représentants d'autres communautés tsiganes, sédentaires depuis longtemps, auxquels les autres Tsiganes donnent le nom générique de Kherutne Roma ou Kaštale Roma. Ils parlent surtout le roumain et optent souvent pour l'identité roumaine2.

Les villages participants partagent les mêmes caractéristiques : une population multiethnique, jeune et reléguée et quelques activités communautaires dispersées ayant besoin d'être développées. Les facilitateurs (nom donné aux représentants de l'ARDC dans les communautés) constatent en général des relations communautaires positives, mais il reste toujours certains aspects à améliorer. Par exemple, ils constatent que la ségrégation ethnique existe toujours ; les quartiers des Roms se trouvant en général loin des quartiers non-Roms.

Par exemple, à Eselnita, le village est un point de rencontre et de coexistence de différentes ethnies ; elle est composée de roumains, de tchèques, d'allemands, de hongrois, de roms, de serbes, de lettons… dans ce village, plus de 50% des habitants ont moins de 50 ans.

*********************

Le projet de l'ARDC est ambitieux. Il tend à satisfaire les besoins concrets de la communauté et à contribuer au règlement des problèmes en collaboration étroite avec les autorités locales. Toutefois, ce projet mettra du temps à s'illustrer concrètement au niveau local. De plus, ce développement et les résultats dépendent du développement global des politiques nationales et européennes à l'égard des Tsiganes. En effet, à défaut, les organisations tsiganes formées au niveau local seront privées de la possibilité de financer leur activité et par là, de se réaliser.

Les échos du projet "Sans Barrière" dans les villages de Roumanie

Les chariots des Roms à Lalosu

"C'est bien qu'il y a quelqu'un qui s'intéresse à nous, aux Tsiganes du village. En retour nous aussi nous serons impliqués et nous ferons le mieux pour aider."
Bruxel, leader rom de Salcuta

"Si on a quelque chose à faire ici et si les gens nous aident à reussir, on ne part plus en Espagne."
Mergica, femme Rom de Salcuta

"Les enfants doivent aller à l'ecole. On doit rendre la vie meilleure pour les Roms ainsi que pour les Roumains. On doit apprendre à s'organiser et resoudre les problèmes de la commune ensemble avec les roumains."
Marcel, leader Rom de Lalosu

 

"Ce type de programmes qui vise les Roms de la campagne sont très utiles pour nos communautés. C'est seulement dans les villes que les Roms ont un accès à des services publiques: ecoles, asphalte, internet ... Chez nous c' est plus difficile. Ça sera très bien si quelqu'un vient nous dire quoi faire et il nous aide à apprendre comment enrichir notre village..."
Vasile, Leader rom d' Eselnita

En tant que conseiller pour les problèmes des roms, c'est sur que je m'impliquerai dans ce projet. Nous sommes très contents qu'un tel projet est arrivé à notre village.
Patru Marin, Catane

L'équipe d'ARDC s'est rendue sur place afin de présenter le projet aux autorités locales de Lalosu (Valcea) et de Iancu Jianu (Olt). L'équipe de médiateurs a organisé une première réunion avec ARDC le 20 octobre. Ils y ont partagé leurs expériences du premier mois de l'activité et abordé les problèmes administratifs. ARDC est également en contact avec l'ambassade de France et a reçu la visite d'une délégation de Nantes.

C'est bien que vous souhaitez nous soutenir. Un projet comme celui-ci peut unir les gens peu importe qu'ils soient roms ou roumains. Dans les dernières années, les Tsiganes de Plopsor ont commencé à inscrire leurs enfants à l'école. Ils ont travaillè à l'etranger et maintenant ils ne sont plus pauvres comme avant. S'ils ont quelque chose qui leur apporte d'argent ,ils ne partiraient plus dans d'autres pays.
Mirea, Maitre d'ecole à Plopsor

"C'est difficile pour moi de croire que vous reussirez. Les gens n'ont plus de confiance. Mais si vous avez besoin de moi je serai là pour vous aider, même si pour le moment je ne croit pas que c'est possible de faire des bonnes choses dans les villages de Roumanie pour les gens pauvres."
Gheorghe Greuceanu, Catane

 

Rapport juillet à novembre 2009 de Dana Calendatu, coordinatrice du projet

L'activité de facilitation a été intensifiée. Les facilitateurs effectuent 2 visites par mois. Ainsi, au niveau des communautés locales ont été fait plusieurs rencontres. Les facilitateurs offrent du soutien et du conseil pour la formation des ONG communautaires. Ainsi, les facilitateurs offrent du support aux autorités sur la composante de sensibilisation, information et participation. Les sessions de training ont été achevées. Trois projets culturels ont été élaborés pour les communautés de Tamna, de Sirineasa et de Petculesti. Les projets ont été soumis à l'Administration du Fonds National de la Culture et le Département pour les Relations Interethniques du Gouvernement Roumain.
La rédaction des demandes de financement a été faite avec le soutien de l'équipe de projet ARDC. Le projet générateur de revenus mis en oeuvre à Lalosu et à Lancu Jianu a débuté en Septembre 2009 avec une conférence de presse où le rôle du programme FNASAT et l'importance de l'activité de facilitation menée dans deux communautés ont été soulignés. Les activités ont démarré et l'impact est très positif pour les bénéficiaires. Les facilitateurs ont présenté aux leaders communautaires la législation requise pour mettre en place une organisation communautaire. Trois collectivités veulent fonder une organisation communautaire. En Septembre 2009 ARDC a élaboré et déposée deux demandes de financement à la Fondation pour le Développement de la Société Civile, dont les bénéficiaires sont les huit communautés du programme FNASAT. Le premier projet vise la bonne gouvernance dans les zones rurales, le développement du dialogue entre les représentants de l'administration publique locale et les membres de la communauté.

Le deuxième projet vise à développer des aptitudes sociales et de vie pour les jeunes et les enfants roms dans les zones rurales.
En Octobre 2009 une demande a été déposée auprès du Ministère de l'Agriculture - programme Leader et le bénéficiaire potentiel sont les communautés de Lalosu et de Lancu Jianu. Au mois de Novembre 2009 ARDC a écrit encore 2 projets générateurs de revenus pour les deux
autres communautés bénéficiaires. Les projets ont été soumis au GEF SGP Roumanie. Le programme FNASAT a été présenté dans une interviews radio - radio Romania Craiova. Il y a eu un intérêt manifeste de la part de chaine Radio Oltenia pour des reportages sur les
communautés mixtes dans lesquelles nous intervenons dans le cadre du programme FNASAT.

ARDC
Contact : Dana Calendatu,
64 rue. N. Titulescu, Sc Decebal,
Craiova,
Roumanie
0040 351 448 001
www.ardc.ro
email : caledana@yahoo.com

1, 2 : Le programme roms & voyageurs en Europe centrale et orientale, Elena Marushiakova, Vesselin Popov, Studii romani

 

Projet :DES ENSEIGNANTS EN LANGUE ROMANIE, LA CLE POUR UNE EDUCATION DE QUALITE DES ENFANTS ROMS


Description du projet :


L'objectif du projet du Centre de ressource pour les Roms (CRCR), retenu dans le cadre de ce programme, est d'offrir un programme de formation professionnelle continue aux enseignants roumains travaillant en romani. Il s'inscrit dans la suite opérationnelle d'un premier projet qui a notamment formé onze enseignants à transmettre à d'autres enseignants de nouvelles méthodes pédagogiques et techniques.
Avec pour but ultime d'améliorer la qualité de l'enseignement des enfants roms, le CRCR forme actuellement 77 enseignants venant de toute partie du pays, met en place un programme de soutien scolaire auprès d'une centaine enfants qui ont besoin d'améliorer leurs connaissances de base (lire et écrire), et éditera prochainement cinq livres pour enfants en langue romani et en roumain.

Le programme de formation coordonné par le CRCR vise à offrir aux enfants un enseignement plus actif, à développer leur esprit critique, à mettre en place des projets collectifs, des ateliers de lecture et d'écriture, et à planifier la transmission et l'évaluation des connaissances des enfants.

" Je vais impliquer mes élèves dans les cours "
" je vais mettre en place ceux que j'ai appris ici mais je ne suis pas sûr que ça va marcher "
" j'aurais plus de confiance en moi ; je vais développer l'intérêt de mes étudiants pour apprendre la langue Romani "
" je vais réussir à changer les mentalités des enseignants dans mon école "
" je vais changer la façon dont j'évalue mes élèves ; je vais changer ma façon de penser "
" je vais changer ma méthodologie d'enseignement et de planification des cours "

Les cours effectués jusqu'à présent ont beaucoup intéressé les enseignants dans différentes régions de la Roumanie. Y ont participé non seulement des enseignants roms, mais aussi des professeurs non tsiganes.


L'environnement du projet :

Le projet touche au système d'enseignement formel, dont les normes principales sont fixées par les institutions nationales ; la coordination étroite et la coopération avec le Ministère de l'Education et ses subdivisions sont donc une condition indispensable à la réalisation du projet1. Le CRCR remplit ce pré-requis en travaillant en partenariat étroit avec le Ministère de l'éducation, l'association roumaine de promotion de la lecture, de l'écriture et de la pensée critique et les maisons de formation des enseignants. Le CRCR a ainsi réussi à faire intégrer ce programme de formation dans le cadre de la politique de formation professionnelle continue. Ce résultat a pour effet de permettre aux enseignants qui participent à la formation de cumuler des crédits de formation qui sont requis par l'éducation nationale.

L'orientation pratique du projet, combinée aux possibilités d'enrichissement ou d'extension ultérieure apportent une véritable valeur ajoutée à cette initiative.

Outre les aspects éducatifs, ce projet présente des dimensions plus larges. D'un côté, l'introduction dans les programmes scolaires de cinq livres pour enfants permettra aux élèves tsiganes d'améliorer leurs connaissances dans leur propre langue et d'affirmer leur identité. D'un autre côté, ce projet promeut une éducation dans l'esprit du respect mutuel et de l'interpénétration des cultures, ce qui contribuera à l'amélioration générale de la réputation des Tsiganes en Roumanie et à leur intégration à la société.

De ce point de vue, le projet s'avère d'une actualité exceptionnelle, surtout à la lumière des derniers événements en Italie, qui ont renforcé les tendances anti-tsiganes dans la société roumaine. Le problème a pris une dimension européenne : la situation des Tsiganes en Roumanie et leurs migrations transfrontalières se sont transformées en problème fondamental de la politique européenne à l'égard des Tsiganes2.


Actualité

Le CRCR prépare deux prochaines rencontres des enseignants stagiaires pour échanger sur leurs expériences dans le cadre de leur atelier de soutien scolaire et pour leur présenter les 5 projets de livres en cours de finalisation.

En avant première quelques illustrations de Neli Kazakova :

CENTRE DE RESSOURCE POUR LA COMMUNAUTE ROM (CRCR)
Contact : Claudia Macaria,
Str. Tebei nr.21,
Cluj-Napoca 400305,
Roumanie
0040-264-420474
www.Romacenter.ro
email :cmacaria@Romacenter.ro

1, 2 : Le programme roms & voyageurs en Europe centrale et orientale, Elena Marushiakova, Vesselin Popov, Studii romani

 

LES PROJETS SOUTENUS EN BULGARIE

Projet : DES PONTS POUR LE DIALOGUE ET LA CONFIANCE

L’association Youth Alliance est une jeune association bulgare qui s’adresse aux enfants à l’appui des nouvelles technologies de l’information. Le projet de cette association est de sensibiliser les jeunes aux valeurs fondamentales telle que le respect, l’égalité, le dialogue et, plus spécifiquement, de prévenir et diminuer les comportements à risques des jeunes : violence, drogues, délinquance.

En Bulgarie, les Roms représentent 10% de la population. Pour autant, les relations entre les Roms et la population majoritaire sont complexes voire conflictuelles. Dans ce contexte, ce projet vise à sensibiliser le plus tôt possible les jeunes sur la tolérance et la culture des uns et des autres. Pour ce faire, l’association a développé un logiciel éducatif. Il contient des jeux, des questionnaires et des séquences vidéo de 2 à 3 minutes qui servent de point de départ à l’animation de débats entre les enfants. Il met en situation les jeunes et présente l’intérêt d’être facilement modulable selon les sujets qui préoccupent les jeunes sur le moment et le temps disponible.

Le logiciel éducatif est actuellement rendu plus attrayant et efficace en ajoutant des animations. Ces animations sont pensées pour inciter les enfants à prendre une décision ou une position, notamment sur des sujets comme la violence, la tolérance, la discrimination.

Dans ces sections du jeu, il est important d’utiliser des animations pour attirer les enfants et éviter qu’ils ne passent ces sujets. Ce projet sera conduit dans trois établissements scolaires dans les deux principales villes du pays, Sofia et Varna.

L’association a prévu des clubs de débat. Une fois par mois, les débats seront organisés dans l’enceinte des écoles partenaires comme activité extrascolaire. Les enfants se rassembleront et discuteront des questions les plus importantes pour eux sur les 10 sujets proposés.

Durant ces débats, des sandwiches et des boissons gazeuses seront offerts aux enfants et ils pourront s’entrainer à jouer au logiciel avec l’aide de volontaires qui seront là également pour animer les débats.

Une équipe de professionnels (pédagogue, psychologue, éducateur santé, ethnologue et informaticien) sera présente pour appuyer les volontaires. Ils les aideront à conduire de manière informelle les discussions. Ces volontaires ont par ailleurs reçu une formation qui comprend:
- des méthodes d’enseignement interactif

- des connaissances en matière d’éducation à la santé

- des compétences pour s’appuyer sur le logiciel

- des stratégies de communication

L’association pense important que ce logiciel soit utilisé entre pairs, c’est-à-dire sans l’intervention d’adultes. Ainsi, elle a identifié des jeunes volontaires motivés pour assurer la présentation de ce logiciel et animer les temps de discussion.

Concrètement, cette année, l’association a prévu 2 sessions de formation pour ces jeunes. Le logiciel ne sera présenté dans les établissements scolaires ou centres sociaux qu’au début de l’année 2010.

Chaque mois, l’administrateur du logiciel annoncera les meilleurs résultats réalisés et des awards seront remis aux gagnants. Par ailleurs, un concours des meilleures questions posées sera organisée également chaque mois.

Sur le site Internet, l’association prévoit d’inciter les jeunes cyber-visiteurs à prendre part à des débats et à exprimer leurs idées.

Un livret sera édité dans le courant de l’année pour diffuser les premiers résultats du logiciel et des clubs de débat. Il sera particulièrement diffusé auprès des ONGs qui travaillent dans le domaine éducatif.

Enfin, le dernier mois, une compétition sera organisée entre les enfants des trois écoles qui auront activement participé aux débats. Chaque école nommera trois enfants qui représenteront l’école. Les équipes seront gérées par les superviseurs des écoles et d’un modérateur tandis que le jury sera composé de 3 experts ayant participé au projet. La compétition sera organisée en ouverture d’une conférence afin qu’un large panel de participants se rende compte des résultats du projet.

A l’issue de son projet, l’association espère toucher directement les jeunes et encourager le processus d’intégration des enfants roms dans le système scolaire et dans la société. Son objectif est également de réduire le nombre d’enfants abandonnant l’école et les comportements à risque

YOUTH ALLIANCE
Contact : Tsvetana Tsankova-Lozanova
6 “Okolchitsa” Str.,
Varna 9000
Bulgarie

+ 359 52 76 45 00
+ 359 878 110 560
youthalliancevarna@gmail.com
www.yav-bg.org

 

LES PROJETS SOUTENUS EN FRANCE

projet : FORMATION ET QUALIFICATION PROFESSIONNELLE POUR L'INSERTION ECONOMIQUE ET SOCIALE DES GENS DU VOYAGE

La transmission des savoir-faire chez les Gens du voyage s'opère de génération en génération et reste très pratiquée. Ainsi, le père transmet à son fils le ou les métiers qu'il exerce et très jeunes les enfants accompagnent leurs parents dans le cadre de leurs activités professionnelles. Beaucoup de Voyageurs exercent les divers métiers du bâtiment. Toutefois, ils doivent leurs compétences et leurs connaissances à leur expérience acquise et non à un diplôme. Or, depuis 1996, les activités indépendantes du bâtiment sont soumises à une obligation de qualification qu'ils ne peuvent satisfaire. Ils exercent donc leurs activités dans la clandestinité. La pérennité de ces métiers au sein des Gens du voyage est donc menacée et, avec elle, leur insertion professionnelle et économique. L'association Adav33 s'est donc intéressée à la procédure de Validation des Acquis de l'expérience (VAE) et aux programmes de formation qualifiante.
L'intérêt de ces dispositifs pour des travailleurs indépendants dans le bâtiment est multiple: légaliser voire développer leur activité économique, assurer leur autonomie et la solvabilité de leur famille, garantir leurs travaux, faire reconnaître leur savoir-faire et leurs compétences alors qu'ils ont échoué à l'école, favoriser leur insertion sociale, etc…Enfin, la reconnaissance des activités professionnelles des parents permet d'encourager les enfants à rester à l'école et d'ouvrir leurs perspectives d'insertion professionnelle. L'association a donc décidé de s'engager dans un projet. Les Gens du voyage se sont montrés très motivés. Aux cotés de la Fnasat, l'Afpa Aquitaine et les institutions publiques locales ont apporté leur soutien à ce projet.
En 2008, une trentaine de personnes ont pu procéder à une première évaluation de leur savoir-faire lié au métier de peintre façadier. La différence de niveaux a nécessité une évaluation plus approfondie et la création de différents groupes. Les plus jeunes suivent un programme de formation court et qualifiant (10 participants) tandis que les plus expérimentés entament une procédure de VAE (12 diplômés en 2008 et 6 en 2009). De nouveaux groupes de formation sont en cours et le calendrier se poursuivra sur l'année 2010 avec l'appui récent mais significatif du Conseil Régional d'Aquitaine.

Cette formation dispensée étant nouvelle sur ce département, elle nécessite des aménagements spécifiques qui devaient être définis au sein d'un groupe de travail. Ainsi, l'association a mis en place un comité de pilotage composé de l'ensemble des acteurs du projet afin de faire participer les travailleurs indépendants à la conduite du projet au même titre que les formateurs et les institutions locales.
L'association a également réalisé un court métrage sur le déroulement du programme de formation en vue de travailler sur les appréhensions de travailleurs indépendants intéressés et de convaincre de nouveaux partenaires de formation.

ADAV 33
Contact : Fabienne Hétier

91, rue de la République
33400 TALENCE
France
Tél. 05.56.37.77.26 - Fax 05.56.84.95.18
amie.voyageurs@wanadoo.fr